Frelon asiatique : comment (ré)agir ?
Des pistes pour lutter efficacement contre la prolifération de cette espèce invasive qui menace nos écosystèmes.

Comment le reconnaître ?
Contrairement aux idées reçues, le frelon asiatique est plus petit que son homologue européen (ils mesurent respectivement 3 et 3,5 cm). D’aspect plus foncé, il est reconnaissable à son thorax brun et noir, sa tête orange au front noir et son abdomen rayé d’un anneau orangé. Plus agile, il peut aussi effectuer des vols stationnaires, ses longues pattes jaunes trainant derrière lui lorsqu’il se déplace.
Un cycle de vie annuel
Au sortir de l’hiver, les fondatrices sortent de leur abri et créent dès avril un nid primaire où elles pondront leurs premiers œufs. De taille modeste et de forme arrondie, ces nids ont une ouverture à la base et sont généralement situés à l’abri des intempéries (grenier, corniche, etc.). En mai, les ouvrières forment un nid secondaire au sein duquel naîtra le reste de la colonie. Plus imposant – il peut atteindre 80 cm et contenir jusqu’à 2.000 individus –, ce deuxième nid en forme de goutte, duquel il est vivement déconseillé de s’approcher, est le plus souvent placé en hauteur et présente des écailles concentriques. La différence avec le nid du frelon européen est la localisation de son entrée : latérale alors qu’elle est située en-dessous chez l’européen.
Juillet marque le début de la période de prédation caractérisée par une croissance exponentielle de la colonie et un comportement plus agressif (un nid de frelons asiatiques peut dévorer l’équivalent de 100.000 abeilles, soit deux ruches, sur une seule saison). À ce moment, la meilleure chose à faire lorsqu’on découvre un nid est de le faire détruire ; la solution la plus efficace contre la prolifération de cette espèce restant le piégeage des fondatrices au printemps, au stade du nid primaire.
À la mi-septembre, les reproducteurs émergent et les fécondations ont lieu jusqu’au début de l’hiver, moment où mâles et ouvrières meurent et où les fondatrices abandonnent le nid pour se mettre à l’abri.
Quel comportement adopter ?
- Si vous suspectez la présence d’un nid, contactez le service Transition écologique qui pourra vous donner plus d’infos à ce sujet, ou remplissez le formulaire en ligne mis au point par les membres du groupe F afin d’aider la population à les identifier de manière précise.
- Si vous êtes sûr d’être confronté à un nid, signalez-le aux pompiers de Bruxelles (SIAMU) en formant le 112 ou via l’application 112 BE.
- Dans tous les cas, n’hésitez pas à encoder les données recueillies sur le portail observations.be ou via les applications ObsMapp (Androïd) ou ObsIdentify (Apple), qui permettent de partager ces informations et qui assurent un mapping ainsi qu’un suivi à ce niveau.