Il n’est pas rare malheureusement que les services communaux doivent intervenir pour abattre un ou plusieurs arbres malades ou fragilisés. Ce genre d’intervention est toujours difficile à accepter pour les habitants qui voient ainsi disparaître un arbre dans leur rue, même si dans la plupart des cas, la commune essaie de le remplacer après abattage.

Pour permettre à la commune d’améliorer la gestion de ses arbres et d’appréhender plus efficacement les enjeux climatiques qui en découlent, Etterbeek a obtenu , il y a deux ans, des subsides auprès de Bruxelles-Environnement afin de confier à un bureau d’études spécialisé la réalisation d’un recensement complet du patrimoine arboré de la commune.

Objectifs

L’état de santé des arbres peuplant la commune n’était évidemment pas l’unique objectif de cette démarche. Le but était aussi de développer le patrimoine naturel de notre territoire en y végétalisant davantage l’espace urbain et de se doter d’un inventaire fiable pour pouvoir gérer de manière intégrée et participative la verdurisation de la commune.

C’est le bureau ApiTrees qui a été désigné pour mener à bien ce travail de fond. Un relevé précis des arbres présents sur les voiries communales et dans les espaces publics gérés par la commune a ainsi été effectué pour créer une base de données géoréférencées indiquant notamment, pour chaque spécimen analysé, sa situation géographique et son état sanitaire.

Résultats

Dans leurs conclusions, les experts notent que les arbres qui poussent dans notre commune sont plutôt jeunes et globalement dans un très bon état. En pourcentages, cela se décline comme suit :

• 1680 arbres (91%) en état « bon à parfait » ;
• 120 arbres (6%) en état « satisfaisant à moyen ;
• et 50 arbres (3%) en état « médiocre à mort ».

L’étude révèle par ailleurs que la diversité des espèces plantées peut être qualifiée de « bonne » à l’échelle d’un patrimoine tel que le nôtre. Et elle nous livre aussi quelques chiffres intéressants :

• A Etterbeek, la canopée (ou couverture arborée exprimée en superficie) est de 3,7 hectares (sur une superficie totale de 315 ha).
• Chaque arbre génère par son ombrage et sa respiration un « rafraîchissement » exprimé en puissance par heure. Chez nous, le rafraîchissement en termes énergétiques est de 14,7 Gigawatt-heure par an.  
• Nos arbres stockent 16,1 tonnes de CO2 et produisent 11,7 tonnes d’oxygène par an.
• Enfin, leur potentiel de biodiversité s’élève à 42,99%. Cette valeur indique ce que génèrent nos arbres en matière de biodiversité, tant en surface (abris pour oiseaux, insectes) que sous terre (champignons, etc.).