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Depuis le 1er janvier 2019, l’usage de pesticides est interdit en Région de Bruxelles-Capitale. Etterbeek avait déjà pris de l’avance dans ce domaine en supprimant dès 2015 tout recours aux produits chimiques dans la gestion et l’entretien de ses espaces verts. Et les efforts ne s’arrêtent pas là : avec le soutien de Bruxelles Environnement, la commune a développé un vaste plan de communication autour de cette thématique.

À travers cette campagne, la volonté d’Etterbeek est triple:

  • Améliorer la préservation de la nature dans les espaces publics
  • Sensibiliser la population à l’importance et à l’intérêt de la végétation spontanée
  • Encourager les citoyens à entretenir leurs trottoirs et espaces privés sans pesticide

De nombreuses actions sont menées en vue d’atteindre ces objectifs :

  • Organisation de balades guidées sur le thème de la nature en ville, d’ateliers de jardinage écologique, etc.
  • Sensibilisation des habitants via différents supports de communication, la tenue de stands d'information lors d’événements, etc.
  • Développement de projets pédagogiques en partenariat avec les écoles
  • Et, surtout, mise en place de micro-zones 100 % vie

Il s’agit de petites surfaces délimitées dans l’espace public (sur un trottoir, au pied d'un arbre, d'un mur, etc.) où la végétation sauvage est la bienvenue. Afin de démontrer que celle-ci peut être acceptée tout en étant contrôlée, la commune propose au public (un citoyen, les élèves d’une classe, un commerçant ou toute autre personne intéressée) de parrainer ces surfaces précieuses pour la biodiversité en faisant preuve d’imagination pour les mettre en valeur.

Une commune engagée en faveur de la gestion écologique

Avec le soutien de la région, Etterbeek a mis en œuvre un plan de gestion différenciée de ses espaces verts afin d’abandonner l’usage de pesticides au profit de méthodes alternatives plus saines et respectueuses de l’environnement. Du matériel a ainsi été acquis en vue de s’adapter aux nouvelles méthodes d’entretien, tel un désherbeur à eau chaude. Certains endroits ont aussi été réaménagés selon des principes écologiques, comme l’avenue Hansen-Soulie avec ses pavés enherbés et ses parterres de plantes couvre-sols.

  1. Brossez régulièrement : un coup de balai périodique (environ une fois par semaine, d'avril à octobre) permet d'empêcher la croissance des herbes. Il permet aussi d'éviter l’accumulation de matière organique et d’évacuer les graines disséminées par les vents.
  2. Arrachez à la main : si les pousses font plus de 5 cm, le brossage seul ne suffit pas à les éliminer. Un arrachage est alors nécessaire, qui peut être effectué à la main.
  3. Utilisez des outils mécaniques : un couteau de cuisine pour éliminer les racines des plantes, une binette ou un racloir à manche long pour désherber sans se baisser, etc.
  4. Versez de l’eau chaude : celle-ci a un effet désherbant efficace (surtout l’eau de cuisson de pâtes ou de pommes de terre qui contient du sel et/ou de l’amidon). Une intervention toutes les 2-3 semaines devrait suffire pendant la belle saison, même si un nettoyage manuel préalable peut parfois s’avérer nécessaire si des plantes sont déjà présentes.
  5. Recourrez au désherbage thermique : on trouve dans certaines jardineries des brûleurs (chalumeaux) alimentés au gaz. Cette méthode est toutefois critiquable sur le plan écologique, présente des risques d’incendie et n’est pas non plus la plus économique.

Un trottoir avant tout praticable...
Il n’est pas nécessaire de faire disparaître le moindre brin d’herbe, l’important étant surtout que votre trottoir reste praticable. La végétation peut donc être présente si elle ne gêne pas le passage et qu’elle n’endommage pas le revêtement.

Le pied tond : un précieux allié pour désherber !
C’est surtout au bas des façades et au niveau des bordures que la végétation se développe. Sur les trottoirs, le passage régulier de piétons suffit généralement à l’éliminer.

Sel et/ou vinaigre : la fausse bonne idée…
Des recettes de désherbants prétendument écologiques à base de sel et/ou de vinaigre dilué dans l’eau circulent sur le net. Ces ingrédients « naturels » tuent toutefois les plantes par action chimique et ont un impact néfaste sur l’environnement car ils contaminent les sols et les eaux de surface. Même à faible dose, ils sont donc dangereux pour les écosystèmes.

  1. Soignez les plantes par les plantes : pour lutter contre les pucerons, acariens, maladies fongiques ou tout simplement pour éloigner les insectes, la nature offre de nombreuses solutions. Il existe par exemple des recettes de décoction d’ail ou de purin d’orties particulièrement efficaces et faciles à réaliser.
  2. Installez des barrières physiques contre les ravageurs : pour stopper l’invasion des limaces, on trouve en jardinerie des barrières-collerettes en plastique mais aussi des feutres, des bandes de cuivre, etc. Des morceaux de coquille d’œuf ou de la sciure de bois peuvent également former une barrière naturelle bien que la pluie ne réduise leur efficacité. Vous pouvez aussi les éloigner à l’aide d’une décoction de fougères.
  3. Préférez les interventions manuelles : pour éliminer ponctuellement les plantes non désirées, mais aussi les branches infestées de pucerons ou autres ravageurs.
  4. Plantez des couvre-sols contre les adventices : la règle d’or dans ce domaine consiste à couvrir le sol avec des écorces, des copeaux de bois, de la paille, des ardoises ou, mieux encore, des plantes couvre-sols.
  5. Jardinez au naturel : il est possible d’aménager un jardin selon certains préceptes permettant d’y réduire au minimum les interventions. Planter la bonne plante au bon endroit, choisir des espèces indigènes résistantes, miser sur la diversité, attirer les auxiliaires, tolérer les adventices (voir même leur laisser une place)… constituent les principes de base d’un jardin au naturel. Mais refuser les pesticides, c’est aussi apprendre à relativiser les prétendus dangers des « ennemis des plantes », dont la nuisance est surtout d’ordre esthétique et qui font en fait partie de la biodiversité.
  6. Faites appel à une entreprise de jardinage soucieuse de l’environnement : si vous souhaitez faire entretenir votre jardin par une société, sachez que ce secteur est en expansion. L'asbl Natagora propose une liste non exhaustive d’adresses conseillées. Vous pouvez aussi proposer votre propre cahier des charges écologique à des jardiniers, qui seront peut-être heureux de travailler sans avoir à recourir aux produits chimiques.

Pour vous débarrasser correctement et sans danger pour l’environnement de récipients ayant contenu des pesticides (boîtes, bidons, aérosols, etc.), déposez-les aux endroits suivants :

  • À la déchetterie mobile d’Etterbeek
  • Dans l’un des parcs à conteneurs régionaux (ou au parc à conteneurs d’Auderghem)
  • Auprès des camions Proxy Chimik lors de leur passage à proximité de chez vous

 

Parole expert Natagora : limiter les limaces dans le jardin
Jardiner sans pesticide - Mauvaises herbes