Enquête sur la qualité de l’air : Bruxelles étouffe

Enquête sur la qualité de l’air : Bruxelles étouffe

Description

Découvrez les résultats de la vaste étude sur la pollution atmosphérique menée de fin 2020 à fin 2021 à l’initiative de l’asbl Les chercheurs d’air.

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D’octobre 2020 à octobre 2021, une vaste campagne de science collaborative a été menée en région bruxelloise afin d’y mesurer la pollution atmosphérique liée au dioxyde d’azote (NO2). Initiée par l’asbl Les chercheurs d’air, cette étude a récemment livré ses résultats. Et le constat est sans appel : l’air que nous respirons dépasse le seuil préconisé par l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS).
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Au total, 134 sites distincts ont pris part à cette enquête – la plus longue et vaste de ce type jamais organisée en Europe – en effectuant chaque mois un relevé du taux de NO2 présent dans l’air. Parmi ceux-ci, figuraient de nombreux établissements scolaires, dont trois situés sur le territoire d’Etterbeek : l’Institut Sainte-Anne, le Paradis des Enfants et l’école Claire Joie. L’occasion de rappeler qu’enfants et jeunes sont particulièrement vulnérables à la pollution de l’air et d’offrir à cette campagne un volet pédagogique de sensibilisation en y associant élèves et professeurs.

Des chiffres qui interpellent

carte qualité de l'air

Relativement similaires entre eux et situés dans la tranche la plus basse des résultats obtenus au niveau régional, les relevés effectués dans les cours d’écoles de la commune montrent que les enfants y sont tout de même exposés à des concentrations de NO2 supérieures à celles recommandées par l’OMS fixées, en septembre dernier, à une moyenne annuelle de 10μg/m3 :

  • Institut Sainte-Anne > 16.6 μg/m3
  • Paradis des Enfants > 17.7 μg/m3
  • Ecole Claire-Joie : 19.0 μg/m3
Quelques conclusions et pistes de réflexion

Dans leur rapport final, Les chercheurs d’air insistent sur le fait que tous les sites contrôlés sont exposés à des concentrations moyennes annuelles de NO2 dépassant les recommandations de l’OMS avec, dans les cas les plus graves, des résultats dépassant quatre, voire cinq fois cette valeur. Ils invitent donc la région et les dix-neuf communes à redoubler d’efforts pour lutter contre la pollution au NO2, véritable fléau responsable chaque année de plusieurs centaines de décès prématurés à Bruxelles. Pour ce faire, ils préconisent notamment d'accélérer le calendrier de la zone de basses émissions et d’instaurer d’ici 2030 une zone « zéro émission » à Bruxelles, d’augmenter le nombre de rues scolaires et piétonnes de même que l’espace réservé à la mobilité active et partagée, et de plus et mieux communiquer sur les dangers de la pollution de l’air ainsi que sur les solutions qui existent pour la combattre.