Avis aux habitants du quartier Mérode

Concerne:
Que se passe-t-il à la station Mérode ? Les explications de votre commune.

Chère habitante,
cher habitant,

Plusieurs riverains du quartier du Cinquantenaire et de la rue des Tongres nous ont interpellés récemment sur la situation dont ils sont témoins lorsqu’ils fréquentent la station Mérode. Cette saison hivernale a en effet été le théâtre de l’augmentation de la présence de personnes sans-abris qui utilisent de nombreux espaces de la station, tant du côté de la gare SNCB que du côté du métro, comme lieu de refuge. Certains parmi eux, présentent également des problèmes d’addiction face auxquels les autorités publiques doivent apporter des réponses concrètes. La consommation de drogues dans l’espace public est à la fois un véritable enjeu de santé publique, mais elle est aussi la cause d’importantes nuisances pour les riverains, les usagers et le personnel des transports publics : problème de salubrité, sentiment d’insécurité, augmentation de la criminalité, etc.

C’est la raison pour laquelle, à la suite de visites sur le terrain et d’échanges entre des représentants de la police des chemins de fer, de votre police locale et le CEO de la STIB notamment, le Bourgmestre a pris la décision de prendre un arrêté de police visant à réguler la situation à l’intérieur de la station dans le but de protéger à la fois les publics vulnérables, le personnel de la STIB et assurer la sécurité publique et la salubrité des lieux. Il est en effet intolérable que des enfants, des adolescents ou tout autre usager soient placé en confrontation directe avec des personnes qui présentent des problèmes d’addiction et parfois de santé mentale importants avec tous les risques que présente cette cohabitation du point de vue de la santé et de la sécurité publiques. Une évaluation de ce nouveau dispositif aura lieu à la fin du mois de mars et des mesures d’adaptation seront prises le cas échéant.

Concrètement, sera désormais interdite l’installation de personnes qui consomment de la drogue dans certaines zones de la station de métro et de la gare SNCB. On parle ici des zones payantes, des quais et des tunnels ainsi que les zones étroites compromettant la sûreté et la commodité de passage. La présence de personnes n’utilisant pas les transports et en situation de vulnérabilité sera néanmoins autorisée dans des parties spécifiques de la station, moyennant l’accompagnement socio-sanitaire des acteurs de terrain. La commune et le CPAS sont en effet en première ligne pour aider ces publics et leur proposer des solutions d’urgence ou structurelles, en collaboration avec des partenaires extérieurs. Rappelons qu’à l’initiative du Bourgmestre, une coordination locale sur les drogues et assuétudes est organisée depuis novembre dernier. Cette coordination locale réunit le service de prévention, le CPAS, la zone de police, les représentants des hôpitaux publics, et le secteur associatif spécialisé. Elle a pour but de disposer d’un diagnostic en temps réel de l’évolution de la situation sur le territoire communal et d’aboutir à la mise en œuvre d’actions préventives pour empêcher l’apparition de hotspots à Etterbeek. Le caractère global et pluridisciplinaire de cette coordination permet aussi un échange d’informations, un partage d’expertise et une véritable mutualisation des moyens entre les différents partenaires. 

Si la réponse à la recrudescence de ce phénomène doit être ferme pour limiter les atteintes à la tranquillité et à la sécurité publiques, elle doit aussi être à visage humain en œuvrant à une prise en charge digne de ces publics vulnérables. Il s’agit là des valeurs qui fondent la coordination locale sur les drogues et assuétudes de la commune d’Etterbeek.

Restant à votre entière disposition pour tout complément d’information, nous vous prions de croire, chère habitante, cher habitant, à l’expression de nos sentiments les meilleurs.