Le jeudi 24 avril, le conseil communal a voté le budget 2025 de la commune. Bonne nouvelle : il se clôture avec un boni de 183.000 €. De nombreux efforts ont dû être consentis pour restreindre les dépenses sans augmenter l’IPP (impôt sur les personnes physiques), alors que de plusieurs communes bruxelloises ont dû s’y résoudre.

Sur le plan financier, en effet, les pouvoirs locaux subissent encore les effets collatéraux de la pandémie et de la crise sanitaire, auxquels s’ajoutent la hausse des salaires, des coûts de construction et de l’aide sociale. Et Etterbeek n’y échappe pas.

« Pas touche » à l’IPP !

Deux paramètres sont particulièrement importants pour les habitants : l’IPP reste fixé à 6%, comme l’an dernier et on maintient également à 2966 centimes l’additionnel au précompte immobilier.

Notons que l’IPP, à Etterbeek, a été réduit à plusieurs reprises ces dernières années. Il y a 20 ans, il atteignait encore les 8%. Au début des années 2000, il a été raboté à 7,5%, puis à 7% en 2017, à 6,7% en 2018, à 6,3% en 2023 et enfin à 6 % l’an dernier. Le collège ne souhaitait absolument pas y toucher.

Frais de fonctionnement : -15%

Pour parvenir à clôturer ce budget en boni, tous les membres du collège se sont accordés pour réduire équitablement leurs moyens d’actions. La principale réduction de dépenses concerne donc les frais de fonctionnement qui ont été diminués de 15 %.

La commune n’en continue pas moins à assumer ses obligations en matière d’aide sociale et de sécurité. La dotation attribuée au CPAS s’élève cette année à 18,6 millions d’€, ce qui représente près de 14% du total des dépenses ordinaires de la commune. Celle allouée à notre zone de police est de 13,1 millions d’€ auxquels s’ajoute encore un montant de 220.000 € pour assurer sur Etterbeek la présence de patrouilles à cheval et à vélo.

Être créatifs !

Notons qu’en matière de recettes, Etterbeek est pénalisée par la présence massive, sur son territoire, d’ambassades et des représentations étrangères qui bénéficient d’exonération fiscale. A titre d’exemple, le départ d’ING sur le site du Cours-Saint-Michel et l’arrivée de l’ambassade des Etats-Unis n’est pas une bonne nouvelle pour l’avenir des finances communales.

C’est l’une des raisons pour lesquelles la commune doit faire preuve de créativité et activer de nouveaux moyens pour pouvoir réaliser ses projets. L’an dernier, par exemple, la commune avait lancé une souscription à un bon communal pour financer la construction d’une nouvelle crèche, rue Beckers. Elle compte bien poursuivre dans cette voie et de nouvelles opérations de crowdlending seront menées en 2025 pour financer d’importants chantiers de rénovation, notamment dans le cadre du Plan climat.